Sur Internet ou ailleurs, vous vendez toujours quelque chose à quelqu’un.
Peut-être que vous tentez de convaincre vos parents de financer vos études. Ou vous vendez à votre conjoint les raisons pour lesquelles il ou elle devrait vous laisser faire ce voyage avec vos amis. Ou vous vendez à votre patron que vous êtes un excellent employé et qu’il devrait vous accorder une augmentation dès maintenant.
Nous vendons même de petites choses, comme pour convaincre nos enfants d’aller au lit, inciter le livreur de déposer notre journal là où le système d’arrosage automatique le mouillera pas, ou persuader le nouveau caissier d’emballer nos boîtes de conserve au fond du sac plutôt que sur le pain.
“Mais ces types de vente sont différents”, vous dites-vous. Dans ces cas-là, il ne s’agit pas de vendre à quelqu’un quelque chose dont il n’a pas besoin ou qu’il ne veut pas. Dans ces exemples, on ne profite pas de la volonté d’autrui (cela dépend du point de vue).
Nous avons appris et sommes conditionnés à considérer différemment une « vente quotidienne » ; lorsqu’on tente de convaincre nos amis et nos parents pour qu’ils acceptent notre point de vue ou nos demandes.
Et nous avons également été conditionnés à penser que l’autre type de vente – celle où l’on prend de l’argent en échange de quelque chose – est sordide, glauque et qu’aucune « bonne personne » ne devrait jamais la faire aux autres.
Vous et moi savons que les gens n’aiment pas qu’on leur vende des choses mais qu’ils adorent en acheter. Et les gens ont peur – vraiment peur – d’être arnaqué.
Pourtant, notre travail en tant qu’expert en marketing digital consiste à vendre quelque chose. Nous vendons peut-être des idées, des produits, des services ou autre chose. Mais il est certain que nous vendons. Même si vous ne faites que blogguer, vous vendez à vos visiteurs la possibilité de lire vos articles et à vos annonceurs la possibilité de vous acheter des publicités.
Même les spécialistes des réseaux sociaux qui n’ont pas d’activité commerciale incitent les autres à “aimer” leurs publications afin de ressentir le plaisir momentané de se dire “Ils m’aiment !”.
Comment sommes-nous censés aller à l’encontre d’années – de décennies – de lavage de cerveau pour penser qu’il y a quelque chose de douloureusement sordide dans la vente ?
Comment se lever le matin avec l’envie de vendre quelque chose à quelqu’un ?
La réponse est si simple, et pourtant si profonde, que je parie que vous l’avez déjà entendue mais oubliée…
Ne vendez jamais, jamais, jamais quelque chose en quoi vous ne croyez pas, qui ne vous enthousiasme pas ou qui va à l’encontre de votre boussole morale. Et ne faites jamais, jamais de déclarations qui ne soient pas 100% authentiques.
Lorsque vous créez un produit ou un service avec l’intention d’aider les gens, vous ne vous sentirez jamais mal de vendre ce que vous avez. Vous serez en mesure de parler de la valeur et de l’importance de votre produit sans une once de honte.
Lorsque vous êtes totalement fidèle à votre objectif d’aider les autres, il ne vous viendra jamais à l’esprit que vous êtes en quelque sorte un vendeur agressif, sans morale. Au contraire, vous serez capable de parler et d’écrire avec passion de la qualité de votre produit ou de votre service.
En fait, et c’est là que réside la surprise, si vous vous y prenez bien, vous n’aurez même pas l’impression de vendre.
Et mieux encore. Vous vous souvenez que nous avons dit que les gens détestent qu’on leur vende quelque chose, mais qu’ils adorent acheter ?
Lorsque vous êtes passionné, honnête et que vous voulez aider les autres avec votre produit ou service, la personne à qui vous vendez votre produit ou service n’aura pas l’impression que vous lui vendez quelque chose. En effet, lorsque vous lui offrez ce qu’elle veut – ou plus précisément, le bénéfice qu’elle recherche – elle ne se sent pas « vendue ». Au contraire, elle ACHETE.
Il est commun de penser que la publicité ne fonctionne pas sur soi. Ils se disent : “Je ne me laisse pas prendre à ces bêtises”. Mais en réalité, lorsque quelqu’un réagit à la publicité, il ne fait pas le lien avec ce qu’on lui vend. Il CHERCHE cette chose (cet avantage) et prend ensuite la décision rationnelle et éclairée de l’acheter après avoir lu ou entendu parler de ses avantages et de ses caractéristiques.
Le moyen le plus simple de ne pas avoir l’impression d’être un vendeur immoral est donc de ne vendre des choses auxquelles vous croyez qu’à des personnes qui veulent réellement ce que vous vendez.
Ne vendez pas de hamburgers aux végétaliens. Et ne vendez pas de hamburgers si vous êtes végétalien !
Si vous êtes végétalien, proposez les meilleurs hamburgers végétaliens possibles aux végétaliens, et vous n’aurez jamais l’impression de vendre un seul jour de votre vie.