Presque tous les marketeurs attrapent une maladie extrêmement contagieuse. La difficulté de cette maladie, c’est son dépistage. De quoi s’agit-il ?
C’est une maladie que je nomme la myopie du marketeur. L’on ne se rend pas compte que l’on a attrapé la myopie du marketeur. C’est cela qui la rend particulièrement sournoise. Les symptômes se matérialisent par des pertes de parts de marché et de clients, des baisses de ventes ou de profitabilité ou les deux. Les principales causes de cette maladie sont les suivantes :
– Tomber amoureux de son produit, de son entreprise, de son service, au lieu de tomber amoureux du seul facteur qui compte vraiment : le client qu’il faut servir, et auquel il ne faut jamais manquer d’apporter le maximum de valeur. Plus l’on se focalise sur le produit et moins l’on regarde le client. Or le client, ses besoins, ses aspirations, ses tensions, ses problèmes doit être et rester le seul et unique aiguillon de toutes les activités d’une organisation.
– L’une des causes de la myopie du marketeur, cela peut aussi être de se concentrer sur un seul client parce qu’il est important, sur une seule source de prospect parce qu’elle fonctionne bien, sur un seul média parce qu’il est plus efficace. Or la pire chose à faire en marketing (comme en finance), c’est de mettre tous ses œufs dans le même panier. D’autant plus que ce qui fonctionne bien aujourd’hui peut être vite détrôné demain.
– La myopie du marketeur touche particulièrement ceux et celles qui sont restés dans un marché pendant longtemps. Au fil du temps, l’on se forge des avis, des croyances et l’on ne remet plus ses acquis en question. Pendant ce temps, les clients changent, leurs habitudes évoluent, et pétris dans ses convictions, le marketeur devient myope. Il attrape cette maladie sournoise sans s’en rendre compte. Il faut toujours défier ses convictions.
Autre cause de la myopie du marketeur : avec le temps, perdre cette hygiène quotidienne qui consiste à maximiser tous les leviers stratégiques pour démultiplier ses ventes, améliorer ses parts de marché ou optimiser son activité. Cela se produit lorsque le marketeur se situe dans une zone de confort. Se reposer sur ses lauriers. Ce virus a décimé des empires entiers. Pensez à Polaroid, Netscape ou Nokia.
Maintenant, vous savez comment éviter d’attraper la maladie des marketeurs. Pour vous en prémunir durablement, relisez ce texte de temps à autre. A propos. Les membres de StrategeMarketing.com en savent plus que les autres. Pourquoi ne pas les rejoindre ? Cliquez ici pour en savoir plus.