Percy Bysshe Shelley était un poète anglais qui a vécu à l’aube des années 1800, et qui est considéré par certains comme l’un des poètes les plus audacieux et les plus influents de l’époque. Son œuvre la plus connue est probablement le poème Ozymandias.
Il nous dit essentiellement que peu importe la grandeur de l’empire que nous construisons, le temps finira par nous rattraper. Il y raconte l’histoire d’un voyageur qui trouve une statue en ruine dans le désert, qui faisait partie d’un royaume puissant, mais dont il ne reste plus que du sable et des ruines. Des mots immortels sont toujours lisibles sur le piédestal : “Mon nom est Ozymandias, roi des rois. Regarde mes œuvres, puissantes et désespérées.”
Mais il ne reste plus rien, juste cette ruine et du sable. Ozymandias était peut-être un roi puissant, mais qu’est devenu son royaume ?
Nous avons tous démarré nos entreprises, notre propre voyage sur le chemin entrepreneurial parce que nous voulions quelque chose de différent, nous voulions notre propre vie, quelles que soient nos raisons. Ce poème nous rappelle que oui, l’on travaille pour nous-même et que l’on construit notre propre entreprise, mais le sens que l’on peut en tirer est simple.
Nous ne sommes pas notre entreprise. Nous l’avons démarrée non pas pour définir notre vie, mais pour l’enrichir. Ne vous laissez pas prendre dans la construction d’un empire qui vous fait oublier les raisons pour lesquelles vous avez commencé votre aventure entrepreneuriale.
Même avec la commodité des technologies d’aujourd’hui, il est tentant de simplement ouvrir cet ordinateur portable, ou de vérifier vos statistiques sur votre téléphone. Mais si vous êtes comme moi, nous avons démarré notre entreprise parce que nous voulions un équilibre travail-vie personnelle qui soutiendrait davantage notre vie que notre travail.
Avant, peut-être, de tomber dans le même piège qu’avant. Mais souvent nous ne le remarquons pas parce qu’au lieu de travailler pour une entreprise sans visage, nous travaillons pour nous-mêmes et passons toujours autant de temps, oubliant l’équilibre qu’on s’était promis.
Créez une belle entreprise, un empire, oui. Mais ne l’oubliez pas : un empire, ce n’est pas la vie. Et à la fin de la nôtre, voulons-nous juste une statue en ruine et un sentiment un peu ironique ? Ou voulons-nous une vie d’expériences et d’aventures que notre entreprise a soutenues ?
