Dans la ville de Londres se trouve Leadenhall Market. J’avais l’habitude de m’y promener tous les jours sur le chemin des réunions, ou des engagements de travail variés. Même si je déteste la foule, j’ai toujours eu un faible pour ça. Tous les jours, les vendeurs du marché se levaient avant l’aube et se rendaient au marché pour y installer leurs étals et leurs marchandises prêts pour une journée de commerce dans le centre d’affaires animé de Londres. Bien qu’en dehors de la journée, certaines des échoppes changeaient de fonction pour mieux répondre aux besoins de la ville à différentes heures.
Le matin, il y avait plus de vendeurs de boissons et de petits déjeuners, puis l’après-midi, il y avait des sandwiches et d’autres spécialités du midi, puis le soir, du café, des fleurs et des produits de voyage. Pendant tout ce temps, ces stands étaient entremêlés avec ceux qui vendent des produits typiques du marché, comme des fruits et légumes, du poisson, des viandes, des écharpes, des foulards, des t-shirts, des vêtements et des DVD, tout ce qu’on trouve dans un marché typique en plein air.
Mais à Leadenhall, c’était un peu différent parce qu’aux abords du marché se trouvaient de petites boutiques, des tailleurs, des vendeurs de cigares, de la joaillerie, etc. une disparité intéressante de classes.
Parmi tout cela, il y avait un petit magasin de stylos.
L’homme qui dirigeait le magasin était là depuis de nombreuses années, il achetait et vendait des stylos plume, et il fabriquait aussi les siens. Beaucoup de gens venaient de tous les coins de Londres, de toutes les couches de la société pour visiter son magasin, et souvent beaucoup n’achetaient pas les produits d’occasion ou les nouveaux produits courants comme ceux de Parker ou Waterman, mais ses propres produits, je dois avouer que je possède un de ses stylos plume moi-même.
Mais ce qui était étrange chez cet homme, c’est que tout le monde sur le marché le connaissait et le respectait, tel le parrain de Leadenhall Market. Tout le monde le connaissait, et il connaissait tout le monde. Il était toujours là pour aider ses collègues commerçants et ses clients. En stature, il était petit, âgé et frêle, mais il était si charismatique et aimable aussi. En se promenant sur le marché, on pouvait presque sentir les autres commerçants qui essayaient de respecter les mêmes normes et les mêmes idéaux que lui et avec lesquels il vivait et travaillait.
Nos propres entreprises, surtout celles qui sont basées sur Internet, sont souvent sans visage et nos transactions sont traitées par un navigateur et quelques clics de souris. Parfois, nous ne rencontrerons jamais aucun de nos clients pendant des mois, voire jamais du tout.
Ce n’est pas une leçon que je veux que vous tiriez de cette histoire mais un état d’esprit, ce vieil homme a projeté, sa personnalité non seulement sur ses produits mais sur son environnement, et c’est ce qui lui a donné sa réputation et ses succès. Nous devons faire de même avec nos sites et nos campagnes marketing.
